La Couture
Une lubie, pour changer
Depuis 3-4 ans environ, je me suis prise d’affection pour la couture. En effet, j’avais envie de faire des pyjamas pour mes deux violons. Inutile de vous demander « pourquoi », j’avais juste envie, simplement. Même si mes premiers essais ne frisaient pas la perfection (et ce n’est toujours pas le cas maintenant), j’étais suffisamment contente de mon travail pour que l’envie de continuer vienne à moi. Ensuite de quoi j’ai eu l’envie d’avoir des habits classe et « d’un autre temps ». Surtout d’un autre temps.
Il ne s’agit en rien de déguisement ou de vulgaire costume de carnaval. Ils sont à mes yeux, en plus d’innombrables heures de travail, des habits tout ce qu’il y a de plus « normal » de tous les jours mêmes, (si la société vivait à la même époque que moi, certains jours.) Certes, il faut savoir vivre avec son temps et savoir choisir son occasion, mais comme n’importe quel vêtement de notre garde robe.
Les vêtements présentés ne sont pas dans l’ordre de fabrication. Je vous avouerais que leur mise en valeur m’est venue bien après leur création, donc, je vous les présenterais donc les uns après les autres.
La machine à coudre utilisée est une Bernina 723, de ma grand-maman Marcelline (promis Mémé, je l’huile régulièrement !) Les vêtements sont fait à ma taille, qui oscille entre la taille 36-38 en général. Ces vêtements ne sont pas à louer.
Les Pyjamas de mes Violons

Il n’y a pas de patron pour ces deux fabrications. Le tissu est du simple coton blanc avec ruban de soie bleu. Le tissu tigre est un coupon de tissu pour peluche. Un peu de ouate pour les bras et quelques heures de travail.
La Robe de Château




Je vous recommande d’ailleurs leur restaurant aux saveurs très raffinées.
Le patron de base : McCall’s Costume, référence M6097.
Le tissu : il s’agit de tissu pour rideau trouvé en mercerie, ainsi que d’un voile transparent. Les perles proviennent d’un magasin de décoration d’intérieur.
Pour ce qui est du travail en lui même, le patron est relativement simple à exécuter, il faut de la place dans son salon pour poser le tissu au sol, car je ne me souviens plus exactement de la longueur du tissu, mais passé 5 mètres pour la jupe.
Pour le patronage et la découpe du tissu, compter 3 heures et ensuite, j’ai passé 2 semaines consécutives à raison de 8 heures par jour pour la couture.
La Robe de Cocktail


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Le patron : Badgley Mischa, Référence V1426.
Le patron est bien décrit, je ne dirais pas « facile à faire », car je me souviens avoir galérer avec la taille du corset et ses diminutions (j’ai certainement dû rater une étape en cours de lecture). Alors on fait, on défait, on essaie, on défait, on refait… et finalement, le tout commence à pendre forme, gentiment. Naturellement, compter 2-3 heures de patronage et découpe, suivi d’environ 20 à 25 heures de couture. (de mémoire).
Le tissu vient d’Alja à Bern, un bleu somptueux. Un mélange de soie et de coton.
Le Corset avec Jupe


La redingote (Velours Vert)




Le patron : Truly Victorian – TV462 – 1883 Tail Bodice
Tissu en velours vert, « doublure » en tissu pour rideau (elle est recto-verso, comme vous pouvez le voir sur la 3ème photo). Pose d’œillets à la pince à œillet et cordon queue de rat.
Présentée avec le corset fait plus haut.
La particularité de cette redingote est que le patron et les informations de patronage sont en anglais. Les mesures du patron sont, par la même occasion en pouce. Donc, avant tout, travail de traduction, convertisseur de mesure et surtout, il s’agit d’un patron à l’ancienne, donc, pour ceux qui connaissent les vêtements anciens, ils sont constitués de plus de pièces que les vêtements actuels, donc, chaque pièce de ce patron est à ajuster à sa taille (à ma taille en l’occurrence), car tu ne fait pas une taille 38, 40, tu fais du « sur mesure » à chaque pièce du patron. Enfin, pour une 1ère c’était un peu compliqué et j’ai recommencé mainte fois avant qu’elle m’aille. Finalement, voilà, elle est là. J’adore à la porter en automne et en hiver, car elle tient vraiment très très chaud.
La Redingote (Gabardine Violette)


Le tissu est de la gabardine violette (provenance Thaïlande), doublure satin noir. Pose de cordon coton et bouton d’appart.
La redingote est présentée avec le corset que vous trouverez plus haut.
Le patron était déjà prêt, je n’ai donc pas passé autant de temps que sur la 1ère. Le total d’heure reste grand, mais l’expérience acquise fût indéniable.
Je dois tout de même reconnaître, qu’une fois fini, j’ai le sentiment que ces vieux patrons étaient fait pour des gens sans cou ou des épaules très tombantes.
Naturellement, encore passablement de chose à apprendre sur le tombé du tissu et la forme des coutures en fonction de l’anatomie d’une personne.
La Robe de Marilyn (Travilla)


Il s’agit d’un cadeau d’anniversaire, elle a été cousue à l’occasion des 30 ans de ma petite soeur.
Le patron provient du livre : Robes de Stars, 10 modèle à faire soi-même (de Liz Gregory), elle est en taffetas blanc, doubleur satin couleur chaire.
Le gros gros travail a été au niveau du plissé soleil qui caractérise cette robe. En effet, nous ne trouvons plus en suisse d’entreprise qui propose de plisser le tissu à la presse. J’avais pris contact avec une entreprise française qui me demandait 25 euro le pan de tissus, en sachant que la partie jupe à 4 pans sans compter la doublure, j’ai décidé de le faire moi-même. La bagatelle m’a pris 7 heures de repassage. Sinon, le reste de la robe est somme toute assez simple à réaliser.
Ensemble Veston et Jupe



Durée de patronage, 3h avec la découpe de tissu et une trentaine d’heures de travail pour cet ensemble.
Toutes ces créations ont exclusivement été faites sur la machine à coudre : Bernina 723, cette machine qui va doucement sur ses 60 ans d’existence. pour plus d’information sur cette entreprise plus que centenaire, je vous joints le lien internet de l’histoire de Bernina.
https://www.bernina.com/fr-CH/Footer-fr-CH/Pourquoi-BERNINA-CH/Qualite-et-tradition/Histoire